• Autoconsommer son électricité

    L’autoconsommation solaire n’est plus une idée futuriste ou réservée aux pionniers de l’écologie. Aujourd’hui, des dizaines de milliers de foyers français produisent leur propre électricité et en consomment une partie directement, sans passer par le réseau public. Ce modèle bouleverse la manière dont nous utilisons l’énergie : plus local, plus responsable, et souvent bien plus économique. Comment cela fonctionne-t-il concrètement ?

  • 1 - Produire et consommer sa propre énergie

    L’autoconsommation consiste à consommer, pour vos propres besoins, tout ou partie de l’électricité produite par votre installation photovoltaïque. Autrement dit, au lieu de revendre la totalité de l’énergie au réseau, vous consommez directement ce que vos panneaux produisent.

    On distingue plusieurs formes :

    • L’autoconsommation partielle : vous consommez une partie de votre production, et vous injectez le surplus sur le réseau (revente d'électricité) ;
    • L’autoconsommation totale : vous consommez tout ce que vous produisez sans injecter dans le réseau (plus rare, sauf avec batterie ou déconnexion du réseau) ;
    • L’autoconsommation collective : plusieurs logements ou usagers se partagent une même production dans un immeuble, un quartier… (encore marginal mais en développement) ;

  • 2 - Les avantages de l’autoconsommation

    La baisse des factures d’électricité

    C’est le bénéfice principal. Enconsommant l’électricité que vous produisez, vous évitez de l’acheter à votre
    fournisseur (EDF ou autre), dont les tarifs ne cessent d’augmenter. Vous devenez en partie indépendant des hausses de prix de l’énergie. Par exemple un foyer avec une installation de 3 kWc bien orientée peut produire environ 3 500 kWh/an.

    S’il consomme 30 à 40 % de cetteproduction directement, cela représente jusqu’à 300 à 400 € d’économies
    annuelles sur sa facture.

    La valorisation du patrimoine immobilier

    Une maison équipée de panneaux solaires, bien dimensionnée et orientée vers l’autoconsommation, prend de la
    valeur sur le marché immobilier. Elle attire de plus en plus d’acheteurs sensibles à l’écologie et aux économies d’énergie.

    La contribution à la transition énergétique

    En consommant localement une énergie produite de façon renouvelable, vous réduisez la pression sur les
    centrales électriques, diminuez les pertes liées au transport d’électricité et participez concrètement à la lutte contre le réchauffement climatique.

    Stabilité à long terme

    Une fois l’installation amortie,vous bénéficiez d’une source d’électricité gratuite pour encore 15 à 20 ans, avec un entretien très réduit. C’est un investissement durable dans le temps.

  • 3 - L’autoconsommation dans la pratique : comment ça fonctionne ?

    Production en journée, consommation immédiate
    Les panneaux produisent en général le gros de l’électricité journalière entre 8h et 18h, avec un pic de production autour de midi. Votre consommation, elle, varie selon les habitudes du foyer : appareils électroménagers, chauffage, eau chaude, climatisation, etc...L’objectif est de faire coïncider la production solaire avec vos usages électriques : plus vous consommez au moment où vous produisez, plus vous optimisez votre autoconsommation.

    Le surplus : injection ou stockage ?
    Lorsque vous produisez plus que vous ne consommez, deux options s’offrent à vous :

    • Injecter le surplus sur le réseau pour le revendre ;
    • Le stocker dans une batterie domestique pour l’utiliser plus tard ;

    Exemple concret sur une journée

    • Matin : la cafetière, le chauffe-eau, la lumière s’allument. Vos panneaux commencent à produire. Vous utilisez en direct une partie de cette énergie ;
    • Midi : forte production solaire. Si vous cuisinez à ce moment, vous consommez directement votre production ;
    • Après-midi : lave-vaisselle, machine à laver, ordinateur. Vous pouvez programmer ces appareils pour qu’ils tournent pendant que le soleil brille ;
    • Soir : plus de production, mais consommation élevée (TV, éclairages…). Si vous n’avez pas de batterie, vous utilisez l’électricité du réseau ;

  • 4 - Le taux d’autoconsommation : un indicateur clé

    Le taux d’autoconsommation correspond à la part de votre production que vous consommez vous-même. Par exemple :

    • Vous produisez 4 000 kWh/an ;
    • Vous en consommez directement 1 600 kWh ;
    • Votre taux d’autoconsommation est donc de 40 % ;

    Ce taux dépend :

    • De la taille de l’installation : plus elle est grande, plus il y a de surplus ;
    • De vos habitudes : êtes-vous chez vous la journée ? ;
    • De l’usage d’équipements programmables ;
    • De la présence ou non d’une batterie ;

    Objectif optimal : atteindre un taux d’autoconsommation de 30 à 60 % sans batterie, et jusqu’à 80 % avec batterie.

  • 5 - Faut-il viser l’autonomie énergétique ?

    Beaucoup de particuliers se posent la question : peut-on devenir complètement autonome ? La réponse est : techniquement oui même si ce n'est économiquement pas toujours rentable.

    Une autonomie totale implique :

    • Une très grande installation solaire ;
    • Un stockage conséquent (batteries ou autres) ;
    • Une gestion fine de vos consommations ;

    Mais cela a un coût important et nécessite parfois de renoncer à certaines commodités (chauffage électrique, four, etc.).

    La majorité des foyers vise plutôt l’autoconsommation optimisée, en gardant un lien avec le réseau, mais en réduisant fortement leur dépendance.

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