Comment fonctionne une installation photovoltaïque ?
Avant de se lancer dans un projet solaire, il est essentiel de comprendre de quoi est composée une installation photovoltaïque. Beaucoup imaginent que seuls les panneaux solaires comptent. En réalité, une installation performante repose sur un ensemble de composants techniques qui travaillent en synergie pour capter l’énergie du soleil, la transformer, l’acheminer, et éventuellement la stocker ou la revendre. Voici un tour d’horizon de ce qu’il faut savoir.
1 - Les panneaux photovoltaïques : capter l'énergie solaire
Les panneaux solaires, installés sur votre toiture ou parfois au sol, sont les capteurs principaux de la lumière du soleil. Ils contiennent des cellules photovoltaïques, généralement en silicium, capables de transformer l’énergie lumineuse en courant électrique continu. Deux grands types de panneaux se distinguent :
- Monocristallins : composés de cristaux de silicium pur. Ils sont plus noirs, plus chers, mais aussi plus efficaces, surtout par faible ensoleillement ;
- Polycristallins : bleutés, ils sont un peu moins chers et légèrement moins performants, mais tout à fait adaptés dans le sud de la France ou sur de grandes surfaces ;
Chaque panneau a une puissance exprimée en watts-crête (Wc), qui indique la puissance maximale qu’il peut produire en conditions optimales (plein soleil, orientation parfaite, température de référence).
Le nombre de panneaux installés dépend de :
- Votre consommation électrique annuelle,
- La surface disponible,
- Votre objectif : autoconsommation totale, partielle, ou production pour revente ;
2 - L'onduleur : transformer le courant continu en courant alternatif
Les panneaux produisent de l’électricité en courant continu, or nos maisons fonctionnent avec du courant alternatif (comme celui fourni par le réseau EDF). C’est là qu’intervient l’onduleur, un appareil électronique chargé de convertir le courant continu en courant alternatif. Il existe deux configurations principales :
- L’onduleur centralisé : tous les panneaux y sont connectés. Moins cher, mais sensible à l’ombrage (si un panneau est à l’ombre, cela impacte tout le système) ;
- Les micro-onduleurs : chaque panneau a son propre onduleur (ou un micro-onduleur pour deux panneaux). Plus cher à l’achat, mais beaucoup plus efficace en cas d’ombrage partiel ou de panneaux exposés différemment ;
Un onduleur dure généralement entre 10 et 15 ans, contre 25 à 30 ans pour les panneaux. Il est donc important de prévoir son remplacement dans la durée.
3 - Le système de fixation
Un bon système de fixation est crucial pour assurer la solidité de l’installation. Les panneaux sont montés sur des rails en aluminium inoxydable, fixés à la charpente de votre toiture. Il existe des fixations spécifiques pour chaque type de toiture :
- Tuiles mécaniques ou romanes ;
- Tuiles classiques ;
- Ardoises ;
- Bac acier ;
Un bon système de fixation permet de maintenir les panneaux de manière sûre, sans percer les tuiles directement ni compromettre l’étanchéité du toit. Une entreprise qualifiée saura adapter la fixation à votre toiture et respecter les normes en vigueur (DTU, normes électriques, sécurité incendie).
4 - Les coffrets de protection et le compteur de production
Comme toute installation électrique, un système photovoltaïque doit être protégé. On installe donc un coffret de protection contenant les disjoncteurs, parafoudres et sectionneurs nécessaires. Ce coffret permet d’isoler le système en cas de panne ou d’intervention technique.
On y ajoute un compteur de production (fourni généralement par Enedis) qui enregistre toute l’électricité produite par les panneaux. Ce compteur est utile :
- Pour le suivi de votre production au quotidien ;
- Pour facturer l’électricité que vous revendez à EDF ;
- Pour connaître votre taux d’autoconsommation réel ;
Depuis l’arrivée du compteur Linky, toutes ces données peuvent être suivies en ligne, de façon précise et transparente.
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