Evaluer mon potentiel solaire

La latitude influence directement l’angle d’incidence des rayons du soleil sur vos panneaux. En France, plus on se situe au sud, plus l’ensoleillement annuel est élevé et plus la production solaire est importante. Par exemple, un système installé à Perpignan produira naturellement plus qu’un système identique à Lille, en raison d’un ensoleillement plus important et mieux réparti tout au long de l’année.

L’angle du soleil varie selon la position géographique : à haute latitude, le soleil est plus bas sur l’horizon, notamment en hiver. C’est pourquoi l’orientation et l’inclinaison des panneaux doivent être adaptées à la latitude pour optimiser la captation de la lumière solaire.

Les nuages, les précipitations, le brouillard ou encore la brume affectent l’intensité du rayonnement solaire. Dans les régions plus humides ou nuageuses (comme la Bretagne ou le Nord-Est), les panneaux recevront naturellement moins d’ensoleillement que dans des zones ensoleillées comme la Provence.

Par ailleurs il existe une forte saisonnalité de la production. En France, la production solaire est bien plus élevée entre avril et septembre. En hiver, même s’il peut y avoir du soleil, les jours sont plus courts et le rayonnement plus faible. Cela ne veut pas dire qu’une installation ne vaut pas le coup dans le nord de la France : il faudra simplement bien dimensionner le système selon vos besoins réels et la variabilité saisonnière.

Un ombrage partiel ou ponctuel (arbre, cheminée, immeuble voisin, poteau) peut diminuer considérablement la performance d’un panneau solaire. Même une ombre sur une petite partie du panneau peut faire chuter la production de toute la chaîne (selon le type d’onduleur utilisé).

C’est pourquoi un relevé de masques solaires est souvent réalisé lors de l’étude de faisabilité. Il s’agit d’un diagnostic visuel ou logiciel qui permet d’identifier tous les obstacles qui projettent de l’ombre sur votre toiture à différents moments de la journée et de l’année. Cela permet de prévoir précisément les pertes d’énergie liées aux ombrages et d’optimiser la disposition des panneaux.

L’albédo désigne la capacité d’une surface à réfléchir la lumière solaire. Plus l’environnement autour des panneaux est clair (neige, sable, murs blancs), plus il réfléchira les rayons vers les panneaux et augmentera légèrement leur rendement.

À l’inverse, une toiture entourée de végétation dense ou de matériaux sombres absorbera davantage la lumière, réduisant cet effet de réflexion bénéfique. L’albédo peut sembler secondaire, mais dans certaines régions enneigées ou très claires, il peut représenter jusqu’à 10 % de gain de production supplémentaire.

À haute altitude, l’air est plus pur et plus sec. Cela signifie moins de particules et d’humidité pour diffuser ou bloquer la lumière solaire. Résultat : les rayons arrivent plus directement et intensément sur les panneaux.

Une installation photovoltaïque en montagne (par exemple dans les Alpes ou les Pyrénées) peut ainsi bénéficier d’un ensoleillement plus fort, même en hiver. De plus, l’effet de réflexion de la neige accentue encore ce phénomène. Cela peut compenser partiellement les températures plus froides, qui ont d’ailleurs un effet bénéfique sur la performance des cellules photovoltaïques.

L’inclinaison idéale des panneaux dépend de la latitude et de la période de production visée. En France, l’angle optimal se situe généralement entre 25° et 35° pour une production équilibrée sur l’année.

Une inclinaison plus faible favorisera la production estivale (utile pour de l’autoconsommation avec climatisation, par exemple), tandis qu’un angle plus prononcé favorisera la captation en hiver, quand le soleil est bas. Sur toiture plate, on utilise des structures de montage inclinées pour retrouver cet angle optimal.

Une mauvaise inclinaison peut faire perdre jusqu’à 20 % de rendement annuel. C’est pourquoi une étude personnalisée est indispensable pour chaque site, afin d’orienter au mieux les panneaux.